Chercheurs, dirigeants, DRH, bienvenue au débat

Ce blog coopératif ouvre un dialogue sur l'apport des chercheurs et anciens chercheurs, en tant que dirigeants, à l'économie du XXIe siècle.
La page "Bienvenue à la controverse" vous précise comment y contribuer, et qui est à l'origine de ce débat "2.0".
Pour en savoir plus, et nous rencontrer, vous pouvez contacter l'un des auteurs du blog, ou nous écrire à chercheursmanagersdedemain@gmail.com

lundi 17 janvier 2011

La collaboration : pratique de chercheur, talent de manager ?

Contrairement à une image répandue, rares sont les chercheurs qui s'isolent du monde pour avancer dans leur travail. A certains moments du travail de recherche, un processus très personnel de maturation / combinaison est nécessaire au chercheur. A d'autres moments, il se prépare en se confrontant aux autres travaux et champs d'étude, à des terrains d'expérience où l'on croise du monde, même si l'on s'intéresse aux molécules ou aux organismes unicellulaires. Il interagit enfin avec ses pairs et les réseaux de valorisation potentiels.

Même le temps d'écriture, parfois contraint par des règles académiques, est tourné vers les autres, et provoque des rencontres.

Pour autant, interagir par nécessité n'est pas toujours collaborer.
On peut interagir par nécessité ou intérêt individuel, gérer des transactions en somme, alors que collaborer inclut une dimension d'engagement personnel, d'implication, et d'intérêt pour l'autre, ses points de vue, ses objectifs. Collaborer implique le désir de construire et servir des buts communs.

Dans les premières années de pratique de la recherche, à quelles conditions un doctorat favorise-t-il des compétences réellement collaboratives ? Qu'est-ce qui permet à un doctorant de développer ces aptitudes (et ce goût), à s'impliquer dans le collectif et la valorisation (partage, exploitation) de ses travaux, autant que dans la thèse en tant que "production personnelle" ?

Un contexte de recherche ciblé, orienté vers un résultat exploitable avec d'autres, incite-t-il plus à se percevoir comme membre d'une équipe, d'un réseau d'acteurs, puis à endosser des rôles explicites d'animation ou des responsabilités dans la conduite des opérations ?

En tout cas, il est certain que les démarches d'innovation ouverte, et tous les projets par définition collaboratifs portés par les pôles de compétitivité, imposent au chercheur de se situer dans un système de relations complexes, où les enjeux humains, techniques et financiers se combinent.

En quoi ce « travailler ensemble » qu'exige la recherche prépare-t-il à des fonctions managériales ? Je vous invite à apporter vos commentaires et expériences sur ce blog auquel j'ai le plaisir de... collaborer !

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire