Pour ce premier retour, voici quelques éléments clés de nos travaux, basés sur les interviews d’acteurs des différentes structures concernées, publiques et privées.
De quel(s) décloisonnement(s) parle-t-on ?
La plupart des publications concernant le décloisonnement dans le champ de la recherche aborde en fait le cloisonnement entre les disciplines, à l’intérieur même de la recherche. Ce n’est pas notre perspective. Nous nous intéressons plutôt aux liens et passerelles entre la recherche et son environnement, autrement dit entre les chercheurs et les autres acteurs du développement économique, scientifique, sociétal…
Et donc à ce que doivent faire les chercheurs, les managers de la recherche, et tous les autres professionnels, pour se rencontrer sur un terrain où la valeur apportée la recherche sera reconnue et optimisée :
Ce que fait le chercheur, ses objectifs et moteurs
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Où et comment se rencontrent-ils pour construire une histoire commune, dans laquelle chacun se retrouve.
Que font-ils pour se comprendre et coopérer ?
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Ce que fait un acteur non chercheur, ses objectifs et moteurs
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Les types de valeurs créées
Nos réflexions conduisent à voir que la fertilisation entre recherche et organisations ne se mesure par uniquement en retour sur investissement financier mesurable à court terme.
Voir le billet "Les valeurs créées par la recherche"
1. Plusieurs logiques d’action sont complémentaires
Cette classification se veut avant tout pratique :
- Mettre les chercheurs dans une action entrepreneuriale
- Faciliter le décloisonnement interne à l'organisation (entreprise ou recherche)
- Contribuer à la mise en relation duelle organisation <-> recherche académique
- Développer des lieux / interfaces multi-acteurs
- Porter une action politique de décloisonnement
2. Chaque type d’organisation peut (et a intérêt à) agir
Chaque acteur a sa part d’initiative dans cette dynamique ; si certaines actions sont liées à des contextes et enjeux spécifiques : grands groupes, PME, recherche académique ou du secteur public comme acteur du changement, un grand nombre d’idées sont applicables pour l’ensemble des acteurs.
Par exemple : prendre du recul en s’appuyant sur des compétences nouvelles apportées par des chercheurs lors d’une action de benchmarking
3. Les initiatives peuvent être individuelles, collectives, institutionnelles
Le levier de départ peut être réellement individuel, une porte ouverte par un chercheur ou un dirigeant de PME peut conduire à des perspectives nouvelles. Par exemple, adhérer à un club professionnel permet de rencontrer “par hasard” la personne qui va vous aider à donner forme à votre prochain projet.
A l’autre extrémité, il peut être utile de s’appuyer sur des logiques plus collectives voire institutionnelles : utiliser clusters et structures d’accompagnement pour construire des partenariats durables. Par exemple, concevoir un projet collaboratif dans le cadre d’un Pôle de compétitivité, ou d’un appel à projets ANR.
Entre les deux, ou plutôt pour faciliter ces dynamiques, le rôle du management est crucial, car il donne le “la” de ce qui est encouragé / permis / toléré / interdit en termes de coopération, d’investissement a priori dans du lien entre structures, entre individus.
En conclusion, quelque soit votre place dans l’organisation, vous pouvez contribuer à concilier le développement économique et les valeurs portées par la recherche, mais dans tous les cas cela demande une intention claire, une volonté de coopération avec une forte dimension humaine.
Nous apporterons au fil des prochains billets des illustrations de ces croisements entre qui / quoi / comment / et quels résultats en attendre en termes de valeurs générées.
Vos réactions et suggestions sont naturellement bienvenus sur ce blog
(*) Membres du groupe : Annabelle Berger puis Asmaa Ferhati (Ministère du Développement durable), Mathieu Nivon (Université Lyon 2), Gérard Deman, et, pour Trait d’Union, Marie-Françoise Morizur et Thierry Merle.
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