Chercheurs, dirigeants, DRH, bienvenue au débat

Ce blog coopératif ouvre un dialogue sur l'apport des chercheurs et anciens chercheurs, en tant que dirigeants, à l'économie du XXIe siècle.
La page "Bienvenue à la controverse" vous précise comment y contribuer, et qui est à l'origine de ce débat "2.0".
Pour en savoir plus, et nous rencontrer, vous pouvez contacter l'un des auteurs du blog, ou nous écrire à chercheursmanagersdedemain@gmail.com

jeudi 14 avril 2011

De la recherche au management... votre voyage comporte-t-il un retour?

Je me suis souvent demandé si un manager issue du monde de la Recherche n'était pas tenté un jour où l'autre de revenir aux "fondamentaux" du métier, à la paillasse...
Que se passe-t-il en termes d'identité professionnelle, en quoi l'expérience du management change la perspective, donne des cartes nouvelles, apporte des joies, mais aussi des frustrations ou des contraintes? Quelques "sondages" auprès de tels managers m'ont donné des éclairages sur leurs interrogations et leur vécu.

D'abord, la dimension allez, osons-le, souvent vécue comme "bureaucratique" des systèmes et procédures, semble être tout aussi pesante comme manager que comme chercheur. Argument rebattu de part et d'autre, la part de temps et d'énergie consacrée à ce que l'on estime être le "vrai métier", ne change pas fondamentalement (de 20 à 40 % du temps ).

Mais, en tant que manager, on est plus à même d'orienter, de peser sur les choix de l'institution, non pas tant par les arguments scientifiques, mais par la connaissance du système de décision... Pour faire bouger les lignes, il est donc, paradoxalement possible d'avoir plus d'impact en tant que manager que comme chercheur.

D'autre part, les perspectives de carrière entrent en jeu également... dans des organisations de type entreprise, la voie managériale est la voie royale de progression et de reconnaissance. Sacrifier cela aux "simples" gratifications de voir ses travaux avancer, bute aussi sur la difficulté à avoir son nom publié et à recevoir la reconnaissance attendue...
Il semble que la culture d'entreprise ou de l'institution joue là également un rôle, selon la façon dont la personne et ses travaux seront mises en avant ou pas...

Je serais curieux d'avoir des témoignages de personnes ayant fait ce "voyage retour"... quel était le "prix" du billet?

lundi 4 avril 2011

Pour rebondir sur l’article du Monde: "Faut-il faire un doctorat?" du 30 mars

(http://www.lemonde.fr/orientation-scolaire/article/2011/03/30/faut-il-faire-un-doctorat_1500263_1473696.html)

Ce qui est peu évoqué dans cet article, c’est que la thèse est une expérience unique où à la fin d’une formation académique, on vous dit « allez-y, c’est à vous maintenant de trouver ». Alors que dans beaucoup de situations professionnelles, remettre en question, penser autrement est toléré à la marge voire du côté de la transgression. Là, au contraire, on vous donne l’espace pour inventer de nouvelles voies.

On fait ainsi l’expérience de sa capacité à créer du neuf, à rebondir après l’échec et à penser qu’il y a une solution, le tout avec une bonne dose de patience et d’humilité !!!

Faire cette expérience à 25 ans vous transforme. Vous sentez que ce que ces capacités sont transférables à d’autres domaines et aussi qu’elles existent en germe chez toutes personnes et donc que quiconque mis dans la situation avec un certain espace de créativité possède cette capacité à inventer avec ses moyens à lui.

Cela impacte sa manière de manager et de penser les organisations.